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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Roger‑Claude Travers Si le titre de « Concerti bizarri » a été inspiré à Monica Huggett par la célèbre Ouverture de Telemann « La Bizarre », le fil conducteur de l'album est à chercher dans des dispositifs instrumentaux souvent ingénieux. Les cours allemandes en raffolaient. Dresde, mais aussi Zerbst, Darmstadt ou Hambourg furent les foyers où rivalisaient les combinaisons concertantes les plus improbables, comme en témoigne le programme venu d'Irlande. Fallait‑il vraiment (sinon pour flatter les basses de l'orchestre) y glisser une cinquantième version du Concerto pour deux violoncelles de Vivaldi ? Apprécions à sa juste valeur une lecture très ornée dans les parties solistes, et heureusement respirée. Les autres oeuvres ont déjà toutes leur version de référence, non remise en cause ici, hormis peut‑être le Concerto pour hautbois de Heinichen élégamment soufflé par Andreas Helm, qui fait jeu égal avec Paul Dombrecht accompagné par Il Fondamento aux archets moins timorés que la phalange irlandaise dans le Vivace.
Le basson volubile
mais neutre de Peter Whelan ne peut rivaliser avec le verbe sonore d'un Sergio
Azzolini, qui bondit et captive ses partenaires d'Il Capriccio, aussi fébriles
que lui. Chez Fasch et dans le triple concerto de Graupner pour instruments
d'amour, les sonorités juteuses d'Il Gardellino gardent notre préférence.
D'autant que la discrète viole d'amour de Huw Daniel tient mal son rang. Mais ne
manquez pas l’Adagio de Telemann, où les délicieux échanges entre deux
violons lascifs sont rappelés à l'ordre par la ponctuation un peu guindée du
basson. Moment inoubliable de cet album. |
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