Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
Analyste: Gaëtan Naulleu
Quel pianiste possède une connaissance aussi intime que Zhu Xiao‑Mei des rythmes
profonds, des tensions, des échos qui animent le savant kaléidoscope de Bach ?
Quel pianiste a parcouru aussi souvent les Goldberg en concert ‑
plusieurs centaines ? Elle aime changer de cap en cours de variation, et cherche
des points d'équilibre ailleurs que dans les symétries de surface ‑ dimension
plus sensible aujourd'hui qu'en 1990, pour Mandala. Elle connaît tous les
ressorts possibles pour passer d'une variation à l'autre, toutes les
respirations de la grande forme, qui devient sous ses mains un voyage au long
cours. Mais nous peinons à la suivre. La prise de son est une épreuve: les
micros trop proches posés dans l'auditorium de Poitiers assaillent l'oreille. Le
pianissimo très timbré passe encore, le piano agite des petites cloches
cuivrées, le mezzo‑forte claironne dans l'aigu. Le jeu si libre de Zhu XiaoMei,
qui navigue sans cesse d'une nuance à l'autre, a‑t‑il déstabilisé son ingénieur
du son ? L’oreille demande grâce au bout de quelques minutes ‑ un vrai souci,
dans une oeuvre pareille. Nous avons bien tenté de l'écouter sur trois chaînes
Hi‑fi pour en avoir le coeur net : meilleur le système, pire le piano.