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Diapason # 649 (09/2016)
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Brilliant Classics  95145BR  



Code-barres / Barcode : 5028421951454

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Xavier Bisaro

De prime abord, les Messes d’intavolatura d’organo (1568) sont moins attirantes que les ricercariI et canzoni, polyphonies plus développées de Merulo. Pourtant, la science et l'inventivité du maître irriguent ces chapelets de versets sur cantus firmus. Leur concision parfois radicale prend un nouveau souffle dans l'alternance originelle entre orgue et chantres - qui, depuis le choeur, assuraient un verset sur deux pour l'ordinaire de la messe. A cette condition, la brièveté des formes et l'économie de l'écriture répondent parfaitement à la sobriété du plain‑chant.

La presque totalité du recueil de 1568 (seul manque le Credo cardi­nalium) est enregistrée selon ce principe, et partagée entre deux ensembles vocaux ‑ voix masculines pour la Missa Apostolorum et la Missa in Dominicis diebus (la messe, des dimanches), voix féminines pour la Missa Virginis Mariae. L’exécution du plain‑chant s'avère plus fade que dans la gravure de Frédéric Munoz (Naxos). Quant à Federico Del Sordo, son jeu net aux articulations franches insuffle une énergie un peu uniforme mais qui contraste heureusement avec les interventions vocales. Autre parti pris: Del Sordo préfère ne pas fondre dans la polyphonie les nombreux ornements notés par Merulo, tirant cette musique vers le style de Cavazzoni voire celui des « primitifs » de l'Europe du Nord. Les versets y gagnent un parfum d'archaïsme séduisant, toutefois contrarié par le tempérament peu caractérisé de l'orgue de Vérone ainsi que par de crispants problèmes d'harmonisation. Une réalisation utile et personnelle.

 


   

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