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Appréciation d'ensemble: | |
Analyste:
Isabelle Ragnard Le timbre velouté du contre‑ténor Paulin Bündgen ouvre la soirée avec les vers de Marcabru (Lo vers comens) mis en musique sur un conduit de Saint‑Martial de Limoges, imperceptiblement rejoint par les instruments. Le monologue de la comtesse de Die (A chantar m'er) se transforme en un poignant dialogue entre la vièle de Nolwenn Le Guern et la soprano Clara Coutouly. Après la chanson d'aube de Cadenet S'anc fui bela, où se répondent l'amante et le guetteur, le célèbre Reis glorios s'anime lentement, passant de la déclamation libre à un rythme nonchalant, pour revenir à l'apaisement.
La complicité attentive entre les
musiciens est de tous les instants. Luth, vièle, flûte et percussions
soutiennent discrètement le chant ou développent des introductions
inspirées. Les arrangements polyphoniques, sur le modèle des organa sacrés
de l'époque, sont particulièrement soignés; l'oreille se délecte des
frottements dissonants après les sages parallélismes du contrepoint
improvisés par les deux chanteurs. Au bout de la nuit, une dernière danse (Tan
m'abelis) galvanise progressivement les corps envoûtés par tant de
grâce. |
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