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Analyste: Roger‑Claude Travers L’âge d'or«( Golden Age ») du hautbois concertant à Venise fut sans doute celui de Vivaldi. Il laisse au répertoire de l'instrument à anche, comme Albinoni et Alessandro Marcello du reste, des pages inoubliables. Mais les interprètes d'aujourd'hui sont insatiables. L’Akademie für Alte Musik a commandé à Uri Rom, habile pasticheur, un concerto para‑vivaldien sur le thème fameux de l'air « Siam navi » de L’Olimpiade. L’ensemble berlinois et Xenia Löffler peuvent être satisfaits. Equilibré (mais moins maîtrisé qu'une chimère du brillant Sardelli), l'exercice s'écoute avec curiosité. C'est pourtant le répertoire authentique qui réserve les meilleures surprises. Tout d'abord l'inédit RV Anh. 18, écrit par un collègue de Pisendel en s'inspirant du RV364 pour violon de Vivaldi. Le Grave solennel entonné par le hautbois et l'Air qui suit, bien dans l'esprit de Dresde, ont de l'allure. Avec ses deux hautbois et son basson colorant l'orchestre, la Sinfonia de Porta, typique des années galantes, demeure plus convenue. L’Ouverture très réussie tirée de l'Opus 4 de Tessarinini reste dans un registre proche de Hasse et du Vivaldi tardif, qui aurait pu signer le tendre Largo sempre piano. L’Akadémie, impeccable dans sa dynamique et ses phrasés, trace d'une ligne bien ferme les tutti du Concerto con molti strumenti RV 576, inondé de couleurs. Xenia Löffler séduit tout au long de ce récital surprenant et original. |
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