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Analyste: Jean‑Luc Macia Dès 1968, Gustav Leonhardt et Alan Curtis nous avaient secoués avec leur gravure de l'extravagant concerto à deux clavecins en compagnie des pionniers du Collegium Aureum (DHM), Lubimov et Martynov, avec leurs pianofortes Walter et Schantz, donnent à l’oeuvre de nouvelles couleurs, plus moirées mais non moins percutantes. Les audaces harmoniques du Largo y gagnent une tonalité avant‑gardiste bien en phase avec notre appréciation actuelle d'Emanuel Bach (cf no 626 notre Dossier). Hélas, l'entame brouillonne du tutti laisse craindre, dans l'Allegro initial, une lecture vide. En réalité, ces enregistrements ont près de dix ans (ils furent d'abord publiés par VMS/Zappel Music sans parvenir jusqu'à nous) et l'orchestre de Manfred Huss n'y semble guère à son affaire. Au moins le jeu pétillant des deux pianistes russes sauve‑t‑il le premier concerto, ce qui n'est pas le cas du flûtiste, aux élans parcimonieux et aux ornements figés dans le second. Le Haydn Sinfonietta s'est de toute évidence accordé plus de temps pour travailler deux des quatre Symphonies hambourgeoises, partitions hors normes et géniales. Les vents apportent une verdeur bienvenue aux cordes et les mouvements rapides ont enfin du tonus. Mais on reste loin du théâtre et de la palette d'un Koopman ou d'un Leonhardt.
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