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Diapason # 659 (07/2017)
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Fra Bernardo
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Code-barres / Barcode : 4260307431136

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Philippe Ramin

Dans une préface concise et spirituelle, Wolfgang Glüxam applaudit le regain d'intérêt des musicologues pour la vie aventureuse de Froberger. Les éléments biographiques évoquent un artiste sensible, passionné de sciences et de théologie, grand voyageur, formé auprès de Frescobaldi, maître de la toccata et champion, bien avant les Français, des Suites de danses... françaises. Mais tout cela, vous le savez si vous avez parcouru le dossier très complet que lui consacrait Denis Morrier il y quelques mois, tandis que Gaëta Naulleau faisait le point sur sa discographie (cf. no 651 p. 27‑33).

L’album de Glüxam nous arrive peu après d'épatantes Variations Goldberg, pleines de feu et de profondeur. Il fait le tour des principaux genres abordés par Froberger (toccata, Suite, lamento, fantaisie, partita) et s'éloigne, dans les quatre dernières plages, du clavecin flamand de Kroesbergen (facteur fétiche de Ton Koopman) qui accompagnait l'essentiel du « voyage » : un orgue historique viennois de 1642, aux flûtes envoûtantes, prend alors le relais. Après une flamboyante toccata, le claveciniste autrichien détaille les bizarreries mélodiques et rythmique de l'allemande, creuse la sensualité hiératique de la sarabande. L’auditeur est mené sans détour au coeur du sujet : le sentiment dans l'art du clavier, spécifique à ce Chopin du XVI siècle. Pour situer les choses, on a le feu de Koopman sans ses brutalité passagères ; la hauteur de vue de Leonhardt se conjugue à la fantaisie de Rampe (avec plus de rigueur dans la construction).

À l'orgue, une Canzon babillant dans l'aigu allège le propos avant la vaste perspective polyphonique de la Fantaisie sur do ré mi fa sol la, dernière étape du parcours: sa grande arche et ses développements sont tenus par une main de fer, et clarifiés par un sens aigu des plans sonores. Qu'on ne s'y trompe pas: cette publication quasi confidentielle d'un interprète méconnu en France nous apporte un disque considéra-ble et singulier, à ranger près du premier album Froberger de Rousset (HM), avec ceux de Verlet (Astrée), et bien sûr, Leonhardt.                        


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