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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Olivier Fourés Giovanni Stefano Carbonelli fait partie de ces musiciens, qui, comme l'explique Michael Talbot dans la notice, « n'entrent pas dans le moule ». Comme beaucoup de ses confrères Italiens du baroque tardif, il navigue entre les continents de Corelli et Vivaldi (dont il a certainement joué le Concerto RV366, qui lui a peut‑être été dédié). À son époque (il naît en 1694 !), son style, avide de contrepoint, de fugues, contrastes de tempos, multithématisme, paraît bien anachronique. Peu importe, il investit toutes les ressources techniques du violon dans une écriture virtuose et subtile, pleine de créativité, d'esprit, d'atmosphères, Hélène Schmitt le sortait de l'ombre il y a presque quinze ans, dans un album splendide (Alpha, Diapason d'or). Bojan Čičić, qui enregistre ici ses six premières sonates (dont trois inédites au disque) offre une lecture toute aussi heureuse. Loin de l'intériorité chaleureuse et puissante de Schmitt, Čičić pétille, déclame, chante, orne et danse, prend du plaisir et le partage, tout en sachant lâcher la bride pour de grands moments méditatifs. Son timbre est plus doux, mais incisif, légèrement nasillard. En parfaite osmose avec l'Illyria Consort, il offre des couleurs très personnelles. La fluidité naturelle du phrasé profite à ce répertoire, et confirme le goût de celui dont Rachel Podger a fait un partenaire privilégié. |
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