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Classica # 194 (07/2017)
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Ambronay 
AMY048



Code-barres / Barcode : 3760135100484

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Analyste:  Philippe Venturini

Louis-Noël Bestion de Camboulas a accordé davantage de temps aux « Friends » qu'à Bach, représenté par deux seules oeuvres, la Toccata BWV 915 et la Fantaisie et fugue BWV 542, placées en conclusion de séries respectivement jouées au clavecin et à l'orgue. Le compositeur n'a d'ailleurs pas toujours croisé la route desdits amis, parfois pour d'évidentes raisons chronologiques (Scheidemann meurt en 1663), parfois à cause de l'éloignement (Fischer, Muffat, Pachelbel). Plutôt qu'une poignée de cartes de visite des proches de Bach, ce programme propose une carte géographique de ses influences musicales. Pour effectuer le voyage, le jeune musicien a choisi un clavecin de Philippe Humeau réalisé d'après un modèle fabriqué à Dresde, qui avait alors le « goût pour l'Italie », et l'orgue d'inspiration hollandaise de Dominique Thomas de l'église Saint-Vincent de Ciboure.

Dans le Prélude BuxWV 163 de Buxtehude et le prélude de la Suite VIII de Fischer, LouisNoël Bestion de Camboulas ne cherche pas à unifier une musique qui ne demande qu'à sortir du cadre et à clairement fractionner son discours. Aussi les épisodes et les moments qui semblent improvisés conservent-ils leur autonomie. Mais dans la chaconne du même Fischer, la ligne continue reprend ses droits, éclairée par une belle lisibilité polyphonique. A l'orgue, l'artiste conjugue ces qualités de liberté, de clarté et de fluidité autant dans les variations sur le Vater unser im Himmelreich de Böhm que dans la fugue conclusive du diptyque BWV 542. Bach et ses amis peuvent alors s'aventurer dans de fructueuses discussions.

 

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