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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Luca Dupont‑Spirio On ne se lasse pas de Stradella. Après les splenides San Giovanni Crisostomo et Santa Editta, Mare Nostrum nous livre un autre oratorio du Romain : Santa Pelagia, portrait de la sensualité comme en a rarement vu le genre, qui au XVIIe siècle ne cesse pourtant de la mettre en scène. La trame ? Pélagie d’Antioche, prostituée repentie et canonisée dont l'hagiographie remonte au Ve siècle, est séduite par le Monde, avant que la Religion et l'évêque Nonnus n'obtiennent sa conversion. Quatre personnages seulement, dont deux allégories, et pourtant l'écriture vit davantage que dans bien des drames plus étoffés. Maurizio Fornero, dans un premier enregistrement (Stradivarius, 2007), suivait l'unique manuscrit conservé. Andrea De Carlo en écarte les deux parties de violons et celle d'alto, selon lui apocryphes, pour ne garder que la basse continue, se fondant notamment sur les habitudes du compositeur en matière d'instrumentation. Son choix se traduit par l'absence de sinfonia inaugurale et de ritournelles dans les airs ; si on ne saurait contester les arguments avancés dans la notice, celles‑ci ne semblaient pas si indignes du reste de la partition. Le discours, en tout cas, n'y perd rien de sa force. Stradella, qui convoque peu ici son art des ensembles, produit des suites de numéros solistes aussi concis que vibrants: écoutez la séquence de neuf plages, de « Quanto è cara » à « Quanto è dolce », où Pélagie s'abandonne au vertige des sens ! Mieux entouré vocalement que dans de précédents albums, De Carlo reste toutefois limité à une théâtralité de surface. Par‑delà les impulsions saillantes et abandons voluptueux, chant et continuo cherchent une conduite, de véritables appuis. Rayonnante, Roberta Mameli manque de chair et parfois d'aigus pour incarner la sainte frivole ‑ l'instant de la conversion est toutefois saisissant. Raffaele Pe s'épanouit peu dans la douceur comme dans la véhémence de ses imprécations. La profondeur et le mordant de Foresti paraissent incomplets pour incarner le Monde, et Cervoni donne peu d'élan à un timbre de ténor avantageux malgré quelques aigreurs. On peine à choisir entre cet enregistrement et celui de Fornero, pas davantage abouti. |
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