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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Gaëtan Naulleau L'instrument de Pascal Dubreuil est, ... extrêmement typé : diction très directe, projection vive mais assez courte, « luthée ». Trois caractéristiques des clavecins de Couchet, que Titus Crijnen a copié dans un modèle plus efficace que subtil, auquel des micros trop proches donnent une présence entêtante. Le manque d'étoffe de l'instrument plombe une Ouverture crispée. Ailleurs, tout sonne vif, tout passe au premier plan, sans perspective entre les registres ou les claviers. Passé quelques variations, l'oreille s'en fatigue vite ‑ dans la seule œuvre pour clavecin aussi longue. Dubreuii, qui connaît l'instrument comme sa poche, prévient cette agressivité par sa force de concentration et la qualité d'une articulation ferme. Mille figures du contrepoint saisissent l'oreille, mais une parfaite stabilité de la pulsation profonde (Var. XXI, impeccable XXV) nous permet de ne jamais perdre le fil. Les tempos assez lents n'empêchent pas des caractérisations puissantes voire originales, (Var. IX, XIV, surtout XV et, plus originale encore, et convaincante, la XXIV). Très mesuré et très actif à la fois, le jeu de Dubreuil renoue à certains égards avec le Leonhardt des années 1960 autant qu'il s'éloigne des modes actuelles. Son émancipation dans les Goldberg nous semble plus cohérente ‑ sinon plus séduisante ‑ que celle d'Esfahani. |
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