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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
David Loison
Nous sommes à
Rouen, en ce premier tiers du XVIIe siècle. Jehan Titelouze, chanoine et
organiste, que la postérité appellera le père de l'orgue français, y côtoie
Henri Frémart, maître des enfants de choeur de la cathédrale. La ville mais
aussi la cathédrale, sa musique, ont pris le pas sur Anvers. On y fête une
période de paix retrouvée et de prospérité. Cet esprit de fête transparaît dans
ce disque qui alterne l'orgue et la voix. Le mariage de la Missa Verba mea de
Frémart, inédite au disque, et des grandes hymnes de Titelouze s'épanouit dans
un style nordique plein d'élévation et de piquant. François Ménissier trouve à
la tribune de l'orgue de MontSaint-Aignan, magnifique reconstruction de Pascal
Quoirin (2001), une force jubilatoire grâce à un toucher d'une extrême
précision, aux dynamiques enlevées. Le tempo rapide contribue à donner un
sentiment de virtuosité jubilatoire. Traits, motifs ornementaux se répondent
avec audace et humour. La registration est pleine de surprise. Les anches si
typées de l'orgue Quoirin répondent avec bonheur au cornet et au serpent appelés
à soutenir la voix. De quoi constituer une belle alternative à l'intégrale de
Robert Bates (Loft Recordings) qui fascinait par son élévation. L'écriture de
Frémart n'est pas sans relief et le vide discographique méritait d'être comblé.
Le propos est dense, serré, sans effets dilatoires. Thomas van Essen restitue sa
vitalité avec une verve rigoureuse. Le choeur, souple et précis, est d'une
grande clarté dans sa diction. Une même dynamique unit le jeu de l'organiste et
celui du choeur concourant à faire de ces répons une danse de l'esprit et des
sens. |
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