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Appréciation d'ensemble:  |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
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Analyste: André Tubeuf
On regrette sincèrement de s'être si peu laissé prendre par le travail de mise en scène de Katie Mitchell, si chic, si mode, d'ailleurs parfaitement élégant, soigné et agréable à l'oeil. Alcina hélas est un opéra assez faiblard dans sa construction dramatique, où tout fait tunnel, et a besoin qu'on l'aide. Ici on l'obscurcit, et le complique encore en y ajoutant toute une figuration qui à soi seule est un spectacle, des niveaux de scène où le spectateur ne se repère pas (et qu'une façon artiste de filmer n'éclaire pas). Charmantes comme on peut trouver les séances où des protagonistes se laissent caresser ou affectent une volupté (que la vocalisation bien entendu reflète), reste ce fait plat: à pas un instant on ne comprend vraiment qui est qui ni qui fait quoi, et pourquoi. Un tel Haendel dure trois heures. Et certes le chant y est très souvent superbe. Mais on va être vite rassasié de tant de belles images, de cette figuration intelligente et stylée, qui meuble. Heureusement Patricia Petibon, tout à fait dans la mise en scène d'ailleurs, y apporte son théâtre propre, qui est d'individualité, d'émotion et de présence aveuglantes. Son chant étant de même niveau, à elle seule elle vaut la soirée. Jaroussky en Ruggiero n'est pas moins parfait : mais c'est son rôle ici qui reste flou et son timbre, peut-être, un peu clair pour tant d'affirmation héroïque. Exquise Anna Prohaska en Morgana. Le reste sera court ou bien d'individualité (Bradamante) ou, carrément, de timbre. Les Freiburger ne sont pas particulièrement intéressants, mais Andrea Marcon imprime une pulsion assez exemplaire au si périlleux « Ah mio cor » d'Alcina. Pardon, Katie Mitchell nous a donné une très jolie vitrine, pleine d'apparents mouvements, mais on n'a pas très bien compris ce qui s'y passe.
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