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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Guillaume Bunel Quatre oeuvres au moins d'Heinrich Isaac emploient l'antienne grégorienne Virgo prudentissima : elles pourraient constituer un vaste projet musical conçu pour la chapelle de l'empereur Maximilien Ier. Probablement composée vers 1507, la somptueuse Missa Virgo prudentissima est la plus ample de ces oeuvres ; le motet Gaudeamus omnes/Virgo prudentissima qui ouvre ce programme est l'une des trois autres. On regrette en revanche l'absence de l'extraordinaire motet Virgo prudentissima à six voix. Plutôt que de réunir l'ensemble de ces oeuvres au sein d'un même enregistrement, Dominique Vellard a pris le parti de reconstituer une liturgie imaginaire autour de la Missa Virgo prudentissima. Les mouvements polyphoniques de l'ordinaire alternent ainsi avec des mouvements de plain-chant extraits d'un manuscrit conservé à la cathédrale de Florence, où Isaac a été employé comme chanteur dès 1485, et probablement jusqu'en 1493.
Cette liturgie, certes, apparaît
quelque peu douteuse en termes historiques. Les intonations utilisées dans
les mouvements de l'ordinaire composés par Isaac diffèrent des versions
florentines connues à cette époque, et les extraits du Choralis
constantinus placés au début ainsi qu'au terme de l'enregistrement ne
semblent pas avoir été connus en Italie. Toutefois la réunion de ces
mouvements d'origine diverse illustre le double attachement d'Isaac, à la
cour impériale ainsi qu'à Florence. La lecture de la messe dégage une sorte
d'élégance et de fragilité. La légèreté des voix aiguës, la retenue des
phrasés, le dosage subtil de la résonance, qui permet de suivre chacune des
six voix, font des mouvements polyphoniques une dentelle lumineuse, d'une
beauté délicate. |
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