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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Gaëtan Naulleau
L’accumulation
agitée de gags ne fait pas un rythme: elle le sape. Pour l'art du timing
dans l'opéra baroque, à l'échelle des airs et des actes, le Giulio Cesare
de David McVicar posait un modèle, réglé comme un show à Broadway (DVD Opus
Arte). Le spectacle de Glyndebourne traitait un sujet simple (coup de foudre
imprévisible des deux maîtres du monde), que celui de Salzbourg ruine
d'emblée: voici César en empereur d'opérette, benêt ne captant même pas, au
II, le lapsus par lequel Lydia‑Cléopâtre se dévoile. La maladresse gagnante
des situations se résume à la première apparition de la reine d'Egypte :
femme de ménage en niqab, balais en main. La star déchue par autodérision :
effet facile, et vain puisque César doit succomber aux charmes, qu'il
détaille dans un air galant. Ainsi de suite. D'un bout à l'autre de « Son
nata a lagrimar », duo empathique par excellence, Philippe Jaroussky...
tourne le dos à sa mère. Il fallait y penser. Le contre‑ténor, qui ne
possède pas naturellement l’élan vengeur de Sextus, ne gagne rien à le
chercher en short blanc ‑ pure merveille, son phrasé dans l'élégiaque «
Cata speme ». |
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