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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
David Loison
Le concerto baroque
trouve dans la transcription pour orgue moins une miniature
qu'un
prolongement. L'instrument à tuyaux sait autant évoquer le velouté des cordes
que rendre l'éclat des hautbois et des trompettes. Bach, dans le sillage de son
cousin Walther, a d'emblée porté le genre au plus haut, adaptant la partition
originale par des développements harmoniques, des variations rythmiques ou
l'enrichissement du contrepoint. Kei Koito suit cette voie pleine de verve,
d'inventivité et de troublante ambiguïté. Elle prend la plume pour transcrire
Haendel, prolonger une oeuvre inachevée, transposer une transcription pour le
clavecin. L'improvisation n'est pas loin dans les cadences, les changements de
registrations aussi surprenants que bienvenus ou une ornementation fort
développée. L'interprète satisfait pleinement son goût de la couleur et des
dynamiques tranchées. Comme Ton Koopman dans les concertos transcrits par Bach,
elle choisit un instrument Arp Schnitger, celui de l'Aa-kerk de Groningue
(Pays-Bas), moins célèbre que celui de la Martinikerk mais dont la palette est
tout aussi étendue. Elle prend un plaisir évident à faire ressortir les parties
de l'orchestre, comme cette basse continue chantant à travers les magnifiques
32' que restitue une prise de son très réaliste. Prenant le partie de
l'orchestre, cette interprétation tonique complète d'autres enregistrements
davantage orientés vers le clavier, au premier lieu desquels figurent les
concertos de Walther qu'interprète Olivier Vernet (Ligia). Mais nul n'aura
autant insisté sur le foisonnement, les effets de contrastes et les jeux de
métamorphoses qui constituent l'âme de ces concertos baroques. |
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