Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Denis
Morrier Marginaux et anecdotiques jusqu'à la fin du siècle dernier, les enregistrements dévolus aux musiques des florissantes chapelles de la Pologne baroque se multiplient désormais. Après les réalisations exemplaires des Traversées Baroques (K617) ou Ars Antiqua Austria (Symphonia), voici le quatrième volume qu'Eamonn Dougan, assistant de Harry Christophers à la tête des Sixteeen, leur consacre. Le programme réunit trois musiciens italiens venus oeuvrer à Cracovie et Varsovie sous le règne de Sigismond III, et nous livre en première mondiale l'intégralité de la somptueuse Missa super Iniquos odio habui, à huit voix, de Marenzio. Hélas, l'intérêt de cette partition aux hardiesses d'écriture saisissantes, tout comme celui des motets méconnus (mais plus convenus) de Pacelli et Bertolusi, se trouve anéanti par la terne direction de Dougan: une interprétation monochrome, sans relief ni contraste, d'une linéarité et d'une égalité désespérantes. Les lignes vocales se mêlent pour seulement se confondre, comme si toute l'écriture tenait d'un stile antico à l'académisme pontifiant. Pourtant les compositions à double (voire triple) choeur relèvent du plus somptueux stile concertato, où le dialogue des voix et des choeurs devrait être articulé par des oppositions de densité, de texture, de couleurs, de timbres. Nous baignons pendant plus d'une heure dans une atmosphère cécilienne d'un autre temps, comme anesthésiés.
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews