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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Sophie Roughol
Le courageux ensemble d'Etienne
Meyer et Judith Pacquier a déjà deux beaux volumes à son actif dans leur «
traversée baroque » de la Pologne, consacrés à Mielczewski et Zielenski. Le
troisième révèle Kaspar Förster ‑ auquel Roland Wilson s'était intéressé en
2002 (CPO) ‑ et prouve que tout n'a pas encore été dit sur la « réunion des
goûts » du XVIIe siècle. L’intensité oratoire de l'ample
Immergé dans
le conflit mais humant souvent l'air du temps en Italie, notamment près de
Carissimi, Förster junior est un esprit indépendant, de ceux, nombreux en
Allemagne du nord, qui pratiquent tour à tour les styles soi‑disant
contraires: ecclésiastique palestrinien, secunda prattica, stilus
scenicus pour la musique profane et instrumentale, stylus
phantasticus instrumental venu de Frescobaldi. Le compagnonnage
exemplaire des timbres (cornets de Judith Pacquier et William Dongois,
dulciane de Mélanie Flahaut) soutient tantôt un récit dramatique à
l'italienne (Jesu dulcis memoria) de Renaud Delaigue, qui rappelle
que Förster fut une basse virtuose à l'ambitus impressionnant (O bone
Jesu), tantôt des sonates volubiles ou des psaumes dotés d'une lumière
spirituelle exquise par Anne Magouët et Paulin Büdgen. Le Beatus vir
final à 3 confirme cet équilibre fragile entre deux mondes, ses contrastes
et couleurs que le discret mais ferme Etienne Meyer transcrit avec une
attention constante aux équilibres et à la prosodie. |
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