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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie
Les quatre
Coronation Anthems furent composées pour le couronnement de George II et
de Caroline en 1727. Haendel y fait montre de toute sa maestria en matière
d'écriture chorale, travaillée en large masse et soutenue par trompettes et
timbales. Laurence Cummings en offre une réalisation aboutie : son geste
incisif et théâtral, son attention portée aux phrasés insufflent une ferveur
communicative à ces pages joyeuses. Un comble : l'anglais du Choeur de la
Radio allemande s'y montre plus incarné - les accents toniques claquent
que leurs collègues britanniques. Peut-être Cummings accuse-t-il plus que de
raison les contrastes : « Let justice and judgment » vire à la déploration,
et le raffiné Gardiner (Philips), le très classique Willcocks (Decca) ne
cravachent pas à ce point leur orchestre. Mais l'oreille ne décroche pas.
Avec ses vingt-sept chanteurs et vingt-quatre musiciens, Lars Ulrik
Moretensen est certes loin des deux cents personnes réunies à la création à
Westminster, mais son interprétation pèche surtout par son manque de relief,
accentué par une prise de son lointaine. On a rarement entendu montée
initiale de Zadok the Priest aussi peu ménagée... et la jubilation
n'est pas au rendez-vous de cette captation publique tant chacun chante sans
trop se soucier du texte. L'Ode for the Birthday of Queen Anne, où
brille le distingué Alex Potter en contre-ténor (très beau « Eternal source
of light divine » en dépit d'une trompette congestionnée), offrait pourtant
un complément bienvenu. La notice n'indique pas le ténor solo à l'oeuvre par
la suite, ce qui est sans doute préférable. |
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