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Classica # 184 (07/2016)
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Accent 
ACC26405 



Code-barres / Barcode : 4015023264052

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jérémie Bigorie

Les quatre Coronation Anthems furent composées pour le couronnement de George II et de Caroline en 1727. Haendel y fait montre de toute sa maestria en matière d'écriture chorale, travaillée en large masse et soutenue par trompettes et timbales. Laurence Cummings en offre une réalisation aboutie : son geste incisif et théâtral, son attention portée aux phrasés insufflent une ferveur communicative à ces pages joyeuses. Un comble : l'anglais du Choeur de la Radio allemande s'y montre plus incarné - les accents toniques claquent ­ que leurs collègues britanniques. Peut-être Cummings accuse-t-il plus que de raison les contrastes : « Let justice and judgment » vire à la déploration, et le raffiné Gardiner (Philips), le très classique Willcocks (Decca) ne cravachent pas à ce point leur orchestre. Mais l'oreille ne décroche pas. Avec ses vingt-sept chanteurs et vingt-quatre musiciens, Lars Ulrik Moretensen est certes loin des deux cents personnes réunies à la création à Westminster, mais son interprétation pèche surtout par son manque de relief, accentué par une prise de son lointaine. On a rarement entendu montée initiale de Zadok the Priest aussi peu ménagée... et la jubilation n'est pas au rendez-vous de cette captation publique tant chacun chante sans trop se soucier du texte. L'Ode for the Birthday of Queen Anne, où brille le distingué Alex Potter en contre-ténor (très beau « Eternal source of light divine » en dépit d'une trompette congestionnée), offrait pourtant un complément bienvenu. La notice n'indique pas le ténor solo à l'oeuvre par la suite, ce qui est sans doute préférable.

 

 

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