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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
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Analyste: Philippe Ramin Né en 1978, le claveciniste espagnol Andrés Alberto Gomez poursuit une carrière encore discrète en solo et à la tête de son ensemble La Reverencia. Gageons que ce récital attirera l'attention sur un grand talent passé jusqu'ici inaperçu en France. Il joint aux Variations Goldberg les quatorze canons qui figurent à la fin du manuscrit découvert en 1974. Ces miniatures polyphoniques, basées sur les huit notes fondamentales de la basse, au début de l'aria, sont ici mises en scène avec beaucoup d'imagination et un louable souci des timbres. En utilisant les ressources de deux violes, un traverso, une flûte à bec, un violon et un clavecin, La Reverencia invente une série de caractères qui rehausse de couleurs inédites un exerce combinatoire fascinant. Rien que pour ces quelques minutes le disque vaut le détour.
Dans le grand cycle de variations, Gomez opte pour un style assez classique, qui privilégie le chant et la courbe expressive du contrepoint (voyez par exemple les volutes entrecroisées du canon à la tierce, Variation IX). Le claveciniste possède une maîtrise rare de la pulsation, tremplin très stable et serein de la phrase ; il adapte son articulation au phrasé avec l'évidence des plus grands.
Après une Aria très expressive et exempte de tout maniérisme, il inscrit chaque variation dans une succession de tempos naturelle et parfaitement cohérente. L’ajout ornemental, parfois discret ou conçu comme un geste inattendu (Variation XIII), flatte l'essence vocale de la polyphonie. Les connaisseurs noteront quelques ajustements dans les altérations, qui apportent une réponse astucieuse à quelques ambiguïtés modales du contrepoint... Une réussite, des Goldberg éloquentes d'un bout à l'autre.
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