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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Ivan A. Alekandre Nouvelle Dido de poche. Cinq cordes, un théorbe (parfois changé en guitare), un clavecin tenu par le chef lui‑même, voilà pour l'orchestre. Six solistes, huit choristes, voilà pour le chant. Minceur que justifie l'origine supposée de l'ouvrage, cette école de jeunes filles initiées à l'art par le plus moderne d'entre eux ‑ l'opéra - et à la vie par un drame au contraire immémorial ‑ l'abandon. Mais, hors l'effectif, Christopher Monks ne joue pas la carte du collège. Les violons appuient plus qu'ils ne dansent ou n'articulent ; la reine assume (et contrôle) un vibrato de dragonne ; l'expression se veut lyrique, large, réverbérée par les voûtes d'une église londonienne, ralentie aux cadences comme s'il s'agissait d'une locomotive symphonique.
Oublions donc l'école, même si les sorcières ricanantes évoquent moins Macbeth que Halloween. Rendons à l'opéra un chef‑d’oeuvre de l'opéra Mais alors, pourquoi une reine aussi monotone, une Belinda aussi stridente, une Enchanteresse (jeune contre‑ténor d'ailleurs doué) aussi terne ? Echappent à cette routine un petit choeur délicat et un superbe Enée, rogue à l'acte I, ému à l'acte II ‑ dont le « tonight ? » fantomatique vous tirera des larmes en moins de trois secondes. Quelques effets voyants mais peu de liberté dans le geste du chef ; pas davantage de relief parmi les cordes, mais une nouveauté: le premier violon Miles Golding, vétéran qui a dû jouer Dido chez tous les Gardiner, Hogwoopd et Pinnock de la terre, chante, si l’on peut dire, le couplet du Marin, private joke audacieux. |
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