Texte paru dans: / Appeared in:
Glossa |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie
Bigorre La prodigieuse carrière d'Antonio,Caldara, qui allait essentiellement se tourner vers la musique vocale, doit son lancement en 1693 à la publication des Sonates en trio op. 1 suivie six ans plus tard de son Opus 2. On aurait tort de les sous‑estimer tant elles recèlent de joyaux prodigués par un jeune compositeur vénitien expert en instruments à cordes, violoncelliste virtuose sachant également jouer du violon et des claviers. Une maîtrise que l'on retrouve dans ces Sonates à la faveur de nombreuses difficultés techniques : la Sonate op. 2/11 se meut en un concerto solo miniature après une introduction au clavecin seul dans l'esprit d'un prélude non mesuré. Ailleurs (Sonates op. 2/8), les éléments du Concerto solo s'invitent inopinément à la fête tandis que l'ampleur des respirations mélodiques perceptible dans les mouvements lents annonce les futures grandes oeuvres vocales (oratorios et opéras). Si Caldara n'échappe pas à l'influence de Corelli ‑ dont les 48 Sonates (Opus 1 à 4) éblouirent l'Europe musicale à qui il est rendu un hommage explicite à travers la Chaconne refermant l'Opus 2, il parvient toutefois à faire entendre sa voix personnelle, notamment au niveau formel.
Le violon d’Amandine Beyer est d'une musicalité confondante, son archet gracile ornant les mélodies avec beaucoup d'art et sensibilité sans que l'expressivité ne nuise jamais à la pureté de l'intonation. Ses trois acolytes ne forment pas un ensemble constitué ‑ même si Leila Schayegh suivit elle aussi les leçons de Chiara Banchini à la Schola Cantorum de Bâle ‑, mais ils donnent là une vraie leçon de style et de cohésion à bien des formations baroques. Une réussite collégiale.
| |
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |