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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Paul de Louit On s'est habitué à ce « Bach Project » que décline une fois l'an Kei Koto : une structure en colombage, donnant, sur un orgue à chaque fois différent, une ossature de diptyques, incluant des préludes (ou fantaisies et fugues réputés mineurs, comblés par un torchis de pièces diverses, préludes de chorals (tous cahiers mêlés) ou transcriptions. On retrouve à Erfurt ce qui lui valait naguère un Diapason d'or à la Hofkircche de Dresde (Vol. II cf. no 591), qui séduisit un peu moins ensuite, et qui continuera de n'être pas la tasse de thé de tout le monde : le portrait d’un Bach empesé comme ses dentelles, galonné d'or comme son habit, suprêmement brillant mais, pour tout dire, pas très amène.
Car les
enchaînements sont très réussis. Les registrations aussi. Les détails
pittoresques et les intensités flûtées de la Cruciskirche inspirent des
mélanges souvent chargés mais toujours inventifs et parfois courageux: ainsi
du jeu de quinte solo transposé dans Jesus, meine Zuversicht. Le
début du tendre ln dulci jubilo BWV 751, ainsi haché, vous
glacerait si des touches de Vox Humana et un Glockenspiel tombé des cieux ne
vous arrachaient un sourire. Dans un contexte qui craint si peu la
mièvrerie, on ne crache pas sur un Jesus bieibet meine Freude qui n'a
plus en lui quelque chose de Lipatti. |
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