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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jacques Meegens Première écoute, à l'aveugle: une belle exécution technique, des voix pleines et affirmées aux phrasés parfois un peu traînants, des accompagnements de harpe ou de vièle aux accents traditionnels, et une bonne dose d'archaïsme dans les arrangements musicaux. Tout se ressemble et sonne comme un stéréotype de chanson médiévale. Le programme serait‑il à ce point unifié ? Un coup d'oeil nous détrompe: il couvre quatre cents ans de musique majoritairement sacrée et ibérique, du XIe au XVIe siècle, avec le thème de la mort au Moyen Age pour fil conducteur. Une pièce polyphonique du manuscrit de Las Huelgas, des chants élégiaques du XIIe siècle ‑ les plaintes ou planctus donnant leur titre à l'album, quelques extraits de Messes du XIVe siècle ou une mélodie liturgique d'un imprimé de la Renaissance (que fait‑elle ici ?), demeurant quasi tous déjà enregistrés par d'autres ensembles, se suivent et se confondent.
On ouvre alors le livret, dans l'espoir d'être éclairé sur les choix esthétiques. En vain. Le texte de présentation, en espagnol, valencien et anglais, n'en dit rien mais se hasarde dans de longues digressions sur des périodes historiques non représentées dans l'album. Rien ne vient donc justifier le style médiévalisant et passe‑partout de la Capella de Ministrers.
La liturgie grégorienne des défunts (dans l'édition des moines de Solesmes des années 1960 et 1970 ... ) occupe la moitié du disque, ne laissant pas ou peu de place au sujet du memento mori abondant à cette époque. On peut s'interroger aussi sur l'anachronisme de plusieurs instruments utilisés ici et sur leur dénomination dans la notice, comme cet orgue positif moderne (pour la messe de Barcelone du XIVe siècle) présenté comme un organetto médiéval.
L’ensemble de Caries Magraner, dont la discographie médiévale‑Renaissance‑baroque approche de son cinquantième opus (!), livre ici le plus superficiel.
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