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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jean‑Luc Macia Ton Koopman s'est déjà aventuré avec Peter Schreier(Philips, 1991) dans le Musicalisches Gesangbuch publié en 1736 à Leipzig. Un recueil de musiques simples pour une voix et continuo, peu exigeantes mais peu flatteuses au disque. La somme, destinée à la dévotion domestique en pays luthériens, en impose: neuf cent cinquante‑quatre cantiques et poèmes sacrés dus au Cantor de Zeitz Georg Christian Schemelli, dont soixante‑neuf pièces nanties par Bach d'une basse continue (BVW 439 à 507). La subtilité du traitement de la basse dans certains lieder et ses enchaînements harmoniques dénotent sa plume.
Koopman prend
aujourd'hui le contre-pied de son ancien disque. Il renonce au violoncelle
qui soutenait la basse du petit orgue positif, il glisse entre les chants,
pour parer à la monotonie, des pièces pour clavier en tous genres. Surtout,
il préfère à l'oraison savante de Schreier la fraîcheur et la franchise d'un
adolescent de quinze ans. Constantin Emanuel clame les textes avec un phrasé
ferme et une voix bien projetée, à mi‑chemin entre un soprano garçon et un
contre‑ténor assez nasalisé. L’aigu manque d'aisance mais ne l'empêche pas
de varier les atmosphères et de donner leur poids aux différents mots
jusqu'en bout de phrase. L’accompagnement sophistiqué et ornementé de
Koopman ne rend pas forcément service au jeune homme, et le disque, malgré
son projet louable d'éclairer une part oubliée de la dévotion au temps de
Bach, s'écoute assez péniblement. |
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