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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Philippe
Venturini MAHAN ESFAHANI, CLAVECINISTE RENVERSANT
Nourri du baroque et passionné de musique de notre temps, Esfahani interprète les deux simultanément et en démontre les folles similitudes.
Le programme
semble sens dessus dessous, ballotté entre les XVIlle et Xxe siècles. On y
remarque bien sûr le retour régulier du thème de La Follia qui balise
ce sinueux parcours: Scarlatti, Carl Philip Emanuel Bach et Geminiani, dans
son arrangement du Concerto op. 5 no 12 de Corelli en proposent
chacun des variations. Mahan Esfahani explique alors que « [s]on esprit
s'est mis à faire le lien » entre cette « manipulation de
formules et de "cellules " de matériau » et la musique minimaliste. Le
claveciniste iranien justifie enfin la présence de Bach, influencé par le
style concertant d'Antonio Vivaldi marqué par « l'emploi de figurations
répétitives ». Si le projet séduit l'esprit, sa réalisation comble les
sens. Dès les premières mesures des variations de Scarlatti, Mahan Esfahani
prouve qu'il dispose des moyens de ses ambitions: malgré une route
cahoteuse, parsemée de rythmes pointés et de trilles, il mène son clavecin à
vive allure, l'oeil rivé sur l'horizon, sans jamais dévier d'une double
croche. Pied au plancher, il entraîne l'auditeur dans la course folle du
Concerto de Górecki. Le premier mouvement, par son caractère obstiné,
évoque autant les expériences | |
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