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Analyste: Philippe Ramin Après la synthèse stylistique opérée par Viktoria Mullova ou Isabelle Faust, retour dans les Sonates et partitas à un total look baroque préconisé par Sigiswald Kuijken et bien d'autres depuis. La violoniste finlandaise ‑ qui s'est illustrée dans les plus grandes phalanges baroques et fut longtemps le premier violon de Philippe Herreweghe ‑ ne semble pas intimidée par les difficultés techniques de ces oeuvres. Les arabesques du Prélude en mi sont admirablement négociées, de même que la polyphonie ardue des fugues. L'auditeur est mis en confiance par une intonation immaculée et une conduite harmonique sur laquelle s'épanouit le phrasé. Sirkka‑Liisa Kaakinen‑Pilch dégage les différentes strates d'une chaconne magnifiquement structurée. La variété de couleur des plans sonores principaux et secondaires participe de l'intelligibilité des danses. Le geste rythmique, ferme et tranquille, donne le sentiment d'une grande facilité d'exécution. On tient là un très large éventail de caractères, allant de l'introspection mystérieuse (Adagio de la Sonate no 3) à un brio léger (bourrée de la Partita no 3). Si l'esprit de la danse ne fait aucun doute dans la fine distribution des accents, la spéculation musicale propre à Bach est intensément présente. Lorsque la personnalité
musicale de l'artiste dévoile une alchimie si particulière, une présence
singulière et insaisissable, il est temps pour le critique de se retirer et
de suggérer simplement l'écoute attentive à son ami lecteur..
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