Texte paru dans: / Appeared in:
Code-barres / Barcode : 3487549902663 |
|
Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Jérémie
Bigorie
Le hasard des parutions
discographiques ne pouvait nous réserver versions des Six Partitas
plus dissemblables: par le biais de son clavecin Hass à triple clavier,
Rafael Puyana/Sanctus (« Choc », cf Classica no 160) visait à séduire jusque
dans les mouvements les plus savants et confidentiels. Martin Gester, s'il
ne répugne pas à retrouver les joies du baroque, s'attache à les contenir
dans l'équilibre du classicisme alors naissant. L’ornementation, comme
l'intérêt porté aux registrations sont bien présents, mais constamment
inféodés à l'architecture de l'ensemble,
afin de pas « cacher l'arbre par son feuillage ». Peut‑être cette volonté
d'intégrer organiquement les diminutions dans la conduite des phrases
entraîne‑t‑elle un manque de contrastes au sein de chaque partita: le ton
des deux menuets de la Première est bien sérieux, idem pour la
Gigue finale qui n’a plus rien d'un éclat de rire, et le « Rondeaux »
de la Deuxième n'apporte pas cette respiration salvatrice entre
la frémissante Sarabande et le redoutable Capriccio. Mais
l'ensemble ‑ « Beaux et grands bâtiments d'éternelle‑ structure »
(Malherbe) ‑ demeure d'une grande force et impressionne par le fini de
sa mise en oeuvre. | |
|
|
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |