Analyste:
Jean‑Luc Macia
Deuxième volet
des Messes brèves, dans la droite lignée du premier (cf. no 623):
huit solistes se partagent les airs et se réunissent dans les choeurs face
à un orchestre léger (onze cordes). Deux messes y sont de nouveau complétées
par une cantate, dont elles reprennent trois mouvements retaillés: cette
fois la BVW 7, dont les fanfares résonnaient pour la fête de la
Réformation, en 1725. Les tempos sonnent juste et sans raideur, les
mouvements sont joliment animés (à l'exception du Gloria BVW236
curieusement languissant); les voix, expressives et d'une grande cohésion en
formation chorale, se révèlent plus inégales dans les arias. Le Qui tollis
en apesanteur de la BWV 234 échoit à Julia Doyle, nuancée et engagée
mais au timbre blanc assez agressif dans l'aigu. Des contre‑ténors seulement
corrects, on préfère encore le fragile William Purefoy à Robin Blaze. Un
orchestre, aux tutti mal affûtés, ne démérite pas mais reste dans l'ombre de
ceux d'Herreweghe, Junghänel, Pichon... On devine d'où viennent ses limites
en écoutant le solo poussif et décousu du premier violon dans les deux
Domine Deus.
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