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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Xavier de Gaulle Pour ce qui concerne Purcell, cet admirable disque ne renvoie en aucun cas dans les ténèbres les contributions de Gardiner (Erato) ou de Christie (Virgin) et même de Herreweghe (HM). Mais il constitue une précieuse mise au point depuis que nous savons que les trois célèbres Funeral Sentences de Purcell ne furent pas écrites pour les funérailles de la reine Mary, en 1695, mais que ce furent les Queen’s Farewell de Paisible et Tollett qui les inaugurèrent, avant une marche pour trompettes de Purcell. Puis c’est la musique de Morley qui résonna à Westminster. Toutes les parties de cet enregistrement suivent donc le cérémonial funèbre royal dans une reconstitution à la fois très historiquement renseignée et aléatoire, Weelkes se faisant lui- même l’imitateur de l’incontournable Morley. Quant à Tomkins, il perpétua tant bien que mal la tradition malgré l’enfer installé par Cromwell. Fermez le ban! Le grand mérite de ce disque est donc de rétablir la vraisemblance de ces cérémonies et de rendre à chaque compositeur sa vraie place, au-delà des préséances accordées par l’histoire musicale. Cela ne serait qu’un précieux document si la conception d’ensemble du programme et l’interprétation de Lionel Meunier, du si bien nommé Vox Luminis et de tous les intervenants n’étaient d’une admirable musicalité, d’une ferveur sans faille. Autre mérite : permettre de prendre conscience de la grandeur des deux Thomas: Morley et Tomkins, trop souvent occultés par le génie de l’Orpheus Britannicus. Un disque d’importance. | |
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