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Philippe Ramin Le Muffat dont il est question ici n'est pas le fameux auteur de l’Armonico tributo et de traités sur la « manière de mener l’archelet » mais son plus jeune fils GottIieb, un enfant prodige qui reçut des leçons de Fux et enseigna la famille impériale à la cour de Vienne, De son oeuvre subsistent essentiellement des Suites pour clavier, dont de nombreux manuscrits désormais conservés à Berlin (mis à l'abri durant la Seconde Guerre mondiale, ils furent retrouvés à Kiev voici quatorze ans). Le style cosmopolite de Muffat doit sans doute beaucoup à l'influence d'un père, champion des goûts réunis. La grande Chaconne à trente‑huit variations d'inspiration française est fortement imprégnée du style de Handel, à qui elle emprunte des formules typiques et une exploration audacieuse du clavier. C'est plutôt dans le champ de l'ornementation que Muffat innove, sa table d'agréments est d’aiIIeurs très étoffée à la manière des Français, et très personnelle à certains égards. Personnelles aussi, les modulations surprenantes, les fréquentes ruptures de ton, même dans l’étonnante Sicilienne de la Parthie en ré mineur, Le développement inhabituel de certaines danses (Courantes) fait penser à Weiss.
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