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Analyste:
Philippe Ramin Les concertos italiens transcrits par le jeune Bach reflètent son enthousiasme pour un genre encore neuf. A Weimar, au milieu des années 1710, il acclimate à son instrument des partitions de Vivaldi et des frères Marcello tout récemment parues. Travail doublement fructueux: d’une part, Bach semble se passionner pour les questions que soulève le passage vers le clavier, en jouant habilement des textures pour baliser la forme ; de l’autre, il « digère » le principe des ritournelles, bientôt omniprésent dans sa musique et porté à des raffinements inédits. On remarquera avec intérêt que ces oeuvres de Vivaldi et Marcello, si prisées de nos jours pour la variété des couleurs, étaient alors considérés comme des modèles de composition. Sophie Yates excelle dans les mouvements rapides. En donnant un confortable sentiment de solidité (Allegro BWV 972), elle joue la carte d’une saine et communicative virtuosité. Si l’énergie de l’orchestre, l’effet spectaculaire des plans sonores sont bien au rendez-vous, les mouvements lents trahissent une certaine incertitude de conception. Dans les accords introductifs du célèbre Adagio de Marcello (Concerto en ré mineur), l’interprète tente un rubato expressif qui affadit l’idée formelle d un récit cantabile sur une structure harmonique tendue. La qualité de la finition pourra séduire l’amateur de choses bien faites, mais pour le souffle et le relief, Peter Watchorn a notre nette préférence (Hänssler). |
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