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Diapason # 615 (07/2013)
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Hyperion CDA67926




Code-barres / Barcode : 0034571179261

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Appréciation d'ensemble:
Analyste:  Ivan A. Alexandre
 

S’il reste un domaine peu exploré du legs inépuisable que nous laisse le Great and Good Mister Handel, c’est bien sa musique d’église. Notamment la quinzaine d’anthems écrits pour la Chapel Royal. On comprend d’ailleurs mal pourquoi les choeurs s’obstinent à jeter leur dévolu sur les Chandos Anthems, pièces de solistes destinées à la petite chapelle de Cannons dont le jeune Handel fut un temps Kapellmeister, plutôt que sur leurs versions « Royal » dont quelques-unes (I willmagnify thee !) comptent parmi ses plus belles partitions.

Retour donc à trois des onze Chandos Anthems (1717-1718), soumis aux quiproquos d’usage : choeur (souvent à trois voix, sans alto) au lieu d’individus; falsettiste égaré sur des lignes de ténor
The Lord preserveth the souls » dans O come) ; tactus impavide ; expression interdite. Les mêmes préjugés affectaient le premier volume de ce qui s’annonce de plus en plus comme une intégrale (cf no 571). Ils gâtaient déjà celle de Harry Christophers (Chandos), la discipline en plus, l’émotion de Lynne Dawson (dans le sublime « Tears are my daily food ») en moins. Etoiles du Volume I, Emma Kirkby et James Gilchrist ne sont plus là. Dommage. Notons un joli ténor évanescent, d’une délicatesse merveilleuse. Mais où est passé le Stephen Layton du Dettingen Te Deum, celui du Messie ?  Que sont devenus le gouvernail, le désir ? Peut-on imaginer duo plus indifférent que celui de As pants the hart ? « Happy » moins heureux que celui de I will magnify thee ? Hautbois plus prosaïque que celui de Mr Robson? Tout ce savoir-faire, toute cette patience dans le travail du choeur (mixte, à Trinity), toute cette musique à la fois immédiate et construite, poignante et impétueuse, pour aboutir à une simple formalité. Mille regrets.

 

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