Texte paru dans: / Appeared in: Code-barres / Barcode : 3700675500092 |
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Appréciation d'ensemble: | |
Analyste:
Philippe Ramin La pièce pour clavecin avec accompagnement de violon est une invention typiquement française qu'aujourd'hui les interprètes négligent au profit des solos, ou des sonates. C'est que l'exercice, aussi intéressant soit‑il ‑ l'archet prolonge et colore la sonorité de l'instrument‑roi, en renouvelant les ressources expressives ‑ rebute souvent, les nombreuses doublures imposant une parfaite cohésion d'intonation et une profonde écoute. Duphly laisse quelques pièces de ce type au sein de ses cahiers pour clavecin. Son Ouverture fait un portique idéalement orchestral pour l'album, ensuite unifié par la tendresse et l'imagination de deux musiciennes complices de longue date. D'une partie de violon parfois ingrate dans son dénuement, Stéphanie-Marie Degand exploite une riche palette de sonorités sans jamais masquer la finesse du clavecin. L’utilisation de deux archets (selon le répertoire) permet d’apprécier les exigences d'articulation et de cantabile sensiblement différentes chez Duphly et chez le jeune Mozart également tenté par cet exercice du « clavecin acccompagné ». On goûte le beau climat rêveur de l’Adagio de la Sonate no 2, la préfiguration des sonates futures dans l'Allegro Molto de la no 1, et la naïveté primesautière de La Madin. Cerise sur le gâteau, le beau clavecin Kroll de l776 apporte au programme sa sonorité fraîche et rayonnante. |
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