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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste: Philippe Venturini FRANÇOIS JOUBERT-CAILLET PROPOSE LA PREMIÈRE INTÉGRALE DES QUELQUE 600 PIÈCES POUR VIOLE DU COMPOSITEUR FRANÇAIS. VOICI LE PREMIER LIVRE. Il fallait bien un jour qu'un gambiste se lance dans l'intégrale des quelque 600 pièces pour viole de Marin Marais, à l'instar de Scott Ross qui avait entrepris celle des 555 sonates pour clavecin de Domenico Scarlatti. Rappelons que le plus célèbre avocat du compositeur, Jordi Savall, qui a commencé son plaidoyer en 1976 avec l'effet que l'on sait, n'a enregistré aucun des cinq livres dans son entier, préférant toujours en offrir une sélection. François Joubert-Caillet avait préparé son expédition par un tour dans l'univers Marais, une anthologie intitulée Pièces favorites (Ricercar, 2014-2015), et y annonçait son ambitieux projet. Il retrouve ses complices de L'Achéron, Andreas Linos, Miguel Henry, Vincent Flückiger et Philippe Grisvard, et ensemble, ils se saisissent du Premier Livre de 93 pièces publié en 1686 et étoffé en 1689. Les musiciens ont choisi d'organiser les pièces par tonalité sous forme de suites, parfois longues et comptant plusieurs préludes, et de diversifier la basse continue de façon à « permettre à l'auditeur de pénétrer dans différentes atmosphères ». Théorbe, archiluth, guitare, clavecin et basse de viole s'en partagent donc la réalisation. Dès les premiers numéros, François Joubert-Caillet impressionne autant par sa maîtrise instrumentale (justesse, gradation des nuances, finesse des agréments) que par la spontanéité d'un geste qui enjambe la barre de mesure et se déploie comme le phrasé d'un chanteur. Les préludes, fantaisies et autres allemandes sont naturellement propices à un tel lyrisme, mais les danses, malgré leurs appuis marqués, conservent cette fluidité de mouvement, l'élasticité du pas et l'allure gracieuse. Jordi Savall peut paraître plus majestueux, plus épaulé, mais François Joubert-Caillet et son équipe révèlent, derrière la pompe et la gravité, une mélancolie et une sensibilité frémissante à laquelle il est impossible de rester sourd. |
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