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Analyste:Luca
Dupont‑Spirio
1701 : Frédéric 1er, ami des arts et prince-électeur d’un Brandebourg
florissant, fonde le royaume de Prusse. 1747 : son petit-fils, le roi Frédéric
II, voit achever son palais de Sans‑Souci à Potsdam. D'un règne à l'autre,
Berlin et ses environs deviennent une place musicale majeure, pendant que le
traverso si cher au souverain remplace la flûte à bec, d'articulation moins
souple et donc moins perméable à l'esthétique naissante de la « sensibilité ».
C'est pourtant sur la seconde que Dorothee Oberlinger parcourt ce programme
dédié essentiellement au premier, et tient donc un pari inédit. Une fois de plus
(après des florilèges vénitiens et français du même genre), elle met les petits
plats dans les grands, et varie copieusement les effectifs de son groupe comme
ses flûtes (trois sopranos, deux altos et une basse). Le meilleur vient dans la
première partie du disque: après un Ground aussi bref qu'envoûtant de
Gottfried Finger, trois partitions la font dialoguer avec d'autres instruments.
Duo de sonorités somptueuses ‑ avec Makiko Kurabayashi ‑ dans le Double
Concerto pour flûte à bec et basson attribué imprudemment à Handel, où l'on
est ébahi par la grâce espiègle de l'articulation et de l'ornementation, par le
naturel stupéfiant de l'échange et des affects. Suit un Quatuor en sol de
Johann Gottlieb Janitsch avec violon, hautbois ‑ joué, par Alfredo Bernardini ‑
et basse continue, pièce splendide dont le charme rococo se savoure en même
temps que le magnifique tressage des lignes. Puis un double concerto avec violon
de Johann Gottlieb Graun ‑ frère de Carl Heinrich ‑, d'esprit vivaldien, dont le
discours simple inspire un échange théâtral à Oberlinger et son acolyte Hiro
Kurosaki.
Dans la deuxième
partie du programme, une Sarabande et un Vivace alla francese de
Quantz en solo, suprêmement libres, encadrent une sonate et un trio de C.P.E.
Bach ainsi qu'un concerto d'Ernst Gottlieb Baron, accompagné en fait par le
luth. Compositions moins frappantes par elles‑mêmes, comme le concerto de Johann
Christoph Schultze qui conclut l'album, mais que la flûtiste, cette fois seule
au premier plan, sait justement rendre captivantes par son art du phrasé. Vif et
leste, l'Ensemble 1700 ne refuse aucune nuance à cette délectable fantaisie.
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