Texte paru dans: / Appeared in:
Dynamic CDS7782 |
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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction (Très approximatif) |
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Analyste:
Denis Morrier Voici deux ans, Bruno Gini puisait dans l'ultime recueil liturgique de Cavalli (Venise, 1675) la matière de Vêpres du dimanche inédites (Dynamic, cf. nº 638). Il y trouve cette fois de quoi composer des vêpres mariales ; les partis pris de reconstitution et d'interprétation sont en tout point similaires. Un office entier a été élaboré, avec des antiennes et une hymne en plainchant que suivent cinq psaumes et un Magnificat. Cinq autres « grandes antiennes mariales » et une canzon a 4, tirées de la première publication de Cavalli (Musiche sacre, 1656) complètent le programme. Comme pour le précédent enregistrement, Gini s'est inspiré des préceptes de Schütz, énoncés dans sa préface aux Psaumes de David, afin de mettre en oeuvre un somptueux dispositif polyphonique. Il a distribué les huit voix originales en trois doubles choeurs distincts: deux capellae (chorales) dialoguent avec deux ensembles de favoriti (solistes), soutenus par deux groupes de cuivres, réunissant trombones, cornets à bouquin et orgues de continuo. C'est aussi plausible (musicologi-quement) qu'efficace et séduisant. L’effet est monumental sans jamais paraître écrasant. Homogènes, les choeurs, soignent une diction claire. Les cornettistes et les organistes s'adonnent à de réjouissantes diminutions tandis que les trombones apportent densité et profondeur. Comme auparavant pour les Vêpres du dimanche, les solistes vocaux s'avèrent le point faible du tableau. Si les basses sont flatteuses et parfois impressionnantes, les altos masculins (aux timbres ingrats) et les sopranos (à la vocalisation fragile) sont trop souvent à la peine, en particulier dans les aigus. Les amoureux de Cavalli reviendront alors vers d'autres Vêpres de la Vierge, très différentes, proposées voici plus de vingt ans par Françoise Lasserre et Jean Tubéry (Pierre Verany) : les psaumes de 1656, plus colorés et divers, y étaient alors préférés à ceux de 1675.
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