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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Denis Morrier La médiocrité de sa réalisation ne suffira pas à éloigner d'une telle rareté les montéverdiens passionnés. Francesco Rovigo fut, dans sa jeunesse, le protégé du duc Guglielmo Gonzaga qui l’envoya à Venise étudier après du célèbre Merulo. Il entre ensuite au service de l'archiduc les Charles Il d’Autriche, puis regagna sa ville natale où il devait mourir sept ans plus tard. Il était alors l'organiste de l’église du palais de Mantoue ‑ la basilica Santa Barbara ‑ dont il jouait le somptueux instrument, construit 1565 par Antegnati.
Rovigo vit
ainsi arriver le jeune Monteverdi à la cour des Gonzague, et connut l'apogée
de la chapelle ducale avec Giaches De Wert, Gastoldi, Pallavicino et
Salomone Rossi. Il n'a laissé aucune pièce pour orgue; seuls subsistent un
recueil de Canzoni da sonare (pour quatre ou huit parties
instrumentales) et un important fonds de musique liturgique destinée au
rituel particulier de Santa Barbara. Umberto Forni, l'actuel organiste et
maestro di cappella de Santa Barbara, nous révèle (in situ) la
Missa Dominicalis composée, à cinq voix, dans le style polyphonique
emblématique la Contre‑Réforme. Les canzoni surprennent davantage,
introduisant des effets rythmiques inhabituels (si on songe aux compositions
contemporaines des Gabrieli), sortes d'avatars des « hoquets » médiévaux.
L’orgue Antegnati résonne dans toute sa splendeur. En revanche, les cinq
chanteurs installés en tribune peinent à trouver un point d'équilibre. Au
danger de la spatialisation s'ajoute la disparité des voix : soprano et
basse manquent de présence ; les ténors, 1 timbre nasal, rivalisent
d'attaques imprécises; le contre‑ténor s’essouffle aussitôt la note
attaquée. La justesse générale est souvent malmenée en dépit du soutien
permanent de l'orgue. |
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