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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jacques Meegens Jehan de Lescurel demeure un mystère, rien de sa vie ou presque n'a traversé les siècles. Son oeuvre, en revanche, est conséquente : deux longs diz, et trente et une courtes chansons rythmées ‑ toutes monodiques, l'une d'elles également transmise dans une version polyphonique dont le style évoque l'ars nova naissante. Paulin Bündgen s'attelle à une quasi‑intégrale, réunissant pour la première fois toutes les chansons en une monographie, et laissant de côté les deux dits. Un livret très imprécis tente d'expliquer ces enjeux.
L’alignement d'une trentaine de monodies pose naturellement la question des
arrangements. Céladon mise sur la richesse de l'effectif, Une flûte se
contente la plupart du temps de la voix supérieure, une vièle soutient les
chanteurs par de longues notes tenues, un luth égrène souvent le même arpège
de quinte à vide. Harpe et percussions sont plus inventives, sans parvenir à
apporter du relief à la texture (pour l'essentiel, des doublures et
bourdons). Convenus, ces accompagnements amenuisent la force des mélodies
plus qu'ils ne l'étoffent. Un quart des réalisations s'inspire tout de même
du contrepoint de l'époque et redonne vigueur au programme. Anne Delafosse
propose aussi quelques reconstitutions polyphoniques, splendides tant dans
leur composition que dans leur exécution : Lescurel mériterait
l'enregistrement de la totalité de sa production avec autant de richesse que
De gracieuse dame amer ou Dame gracieuse et belle. |
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