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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Paul de Louit Michel Bouvard, François Espinasse. Voilà deux des plus grands organistes de leur génération, deux professeurs qui attirent le monde entier dans nos conservatoires supérieurs. pourtant, pendant que d’autres, oubliés sitôt qu’entendus, enregistrent à tour de bras, leurs disques, à eux, sont des raretés, peu nombreux et souvent introuvables. Il est donc précieux ce cadeau d’anniversaire à leur maître commun André Isoir, à peine tardif pour ses quatre‑vingts ans. Un hommage qui sera pour beaucoup une découverte: immense interprète (dont La Dolce Volta nous a rendu l’intégrale Bach et une partie du « Livre d'or de l'orgue français »), Isoir est aussi un orfèvre de la transcription.
E quoi ces transcriptions‑ci se
distinguent‑elles de la masse de Quatre Saisons ou de Symphonie
fantastique dont tant «organistes nous accablent mois après mois ? Cette
masse‑là semble vouloir pousser l'instrument en terre étrangère, à grand
renfort d’acrobaties, de gadgets et de gigantisme; tandis qu’André Isoir,
prenant modèle sur Bach lui‑même, amène cantates et concertos sur le terrain
propre de l’orgue. Territoire modeste d'un bel orgue de deux claviers, qui
rutile de tous ses feux, et où la virtuosité est à nu, sans maquillage
possible: étincelante Sinfonia de la Cantate BWV 29, arie
sublimes ; concerto à quatre clavecins, d’après Vivaldi, où crépitent les
notes répétées; finale du Concerto BWV 1060 transformé en septième
sonate en trio, plus redoutable que les six autres réunies.
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