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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jean‑Luc Macia
Qu'ajouter à
ce que nous écrivions lors de la sortie des deux premiers volumes de cette
superbe série (cf nos 632 et 636) ? La plume de Telemann, si séduisante
quand elle ose diverses combinaisons solistes où dialoguent cordes et vents,
a trouvé à Francfort ses meilleurs avocats. Un seul inédit ici, le
Concerto pour deux hautbois et violon solo TVW53le2. Dans les autres
oeuvres, Michael Schneider distance sans trop de peine ses rivaux. Avec des
virtuoses affûtés (Karl Kaiser et Schneider himself à la flûte,
Martin Stadler au hautbois ou la violoniste Ingeborg Scheerer), les échanges
volubiles imaginés par Telemann, ces assauts d'ornements, ces relances où
les instruments s'enchaînent ou se superposent (flûte et violon dans le
fringant TWV 52/e3) et ces volutes empanachées (les pépiements
entrelacés des deux hautbois dans le TWV 53/e2) stimulent sans cesse
l'oreille. Des tempos vifs augmentent l'impression d'euphorie, agrémentée de
phrasés très libres assumés par toute l'équipe. Alors on se régale des
éclats des trois cors dans un concerto qui évoque irrésistiblement celui
(pour deux cors) de la Talfelmusik. La fresque déployée par deux
traversières, un violon et un violoncelle (admirable jeu poétique de Juris
Teichmanis, plage 20) dans le TVW 54/D1 ne pâlirait pas à côté des
Brandebourgeois de l'ami Johann Sebastian. Certains jugeront cette
musique trop légère, trop préoccupée de combinaisons sonores, sans
profondeur réelle. Sans doute, et c'est bien ce jeu que joue Telemann, en
virtuose. Écoutons‑la sans a priori, sans y regretter ce qu'elle ne
recherche pas et que d'autres nous livrent, sans passer à côté de ces
plaisirs simples que l'on aurait tort de mépriser.
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