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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Sophie Roughol Frescobaldî nous laisse une oeuvre presqu'entièrement pour clavier, et Scarlatti de même. Mais entre eux, le plus grand virtuose du clavecin en Italie fut aussi un généreux compositeur de musique vocale, avec plus d »une quinzaine d'opéras, et presque autant d'oratorios à son actif. En 1990, Alessandro De Marchi sortait de l’ombre Caino e Abel (Symphonia, réédition Pan Classics), puis Vittorio Zanon Sant’Agnese en 2003 (Pierre Verany) : deux échos splendides de cette Rome effervescente, éprise autant d'harmonie que de passions à vif, de grand spectacle religieux que d’Intimité nostalgique (Pasquini fut d'ailleurs un des premiers membres de l’Accademia dell'Arcadia), fascinée par les coloratures de Corelli, stimulée par de multiples mécènes, dont le cardinal Ottoboni et Christine de Suède. Presque tous les autres oratorios de Pasquini sont perdus, hormis cette Soif du Christ (1689), chef‑d’oeuvre dont nous devons l’exhumation à l’équipe inspirée d’Alessandro Quarta. Librettiste fameux, Niccolo Minato place quatre personnages au pied de la Croix. Sous des apparences faussement simples (et avec des moyens assez réduits), sa dramaturgie ingénieuse donne au drame sacré l'élan d’une tragédie humaine, Marie incarne la douleur fondamentale, implacable. Se tiennent à ses côtés Jean, fougueux et révolté, Joseph d’Arimathie, au lyrisme résigné, Nicodème, tel un prophète exalté. Leurs caractères bien dessinés, l'équilibre des affects, l'art des formules choc suscitent des tensions qui sont autant d’occasions de varier les distributions en airs, duos ou ensembles. La cinquième parole du Christ en croix, en latin: Sitio (« J'ai soif'»), isolée dans un livret italien et accompagnée de la seule basse continue, est le pivot de la réflexion métaphysique qui nourrit la seconde partie. Alessandro Quarta épouse la lettre et l'esprit d'une rhétorique musicale fondamentalement doloriste, exploitant avec acuité ses éléments constitutifs : madrigalismes, ostinatos, chromatismes et ruptures harmoniques. Il enchaîne avec une belle maîtrise agogique des récits vigoureux, des arias envoûtantes ou zébrées de désespoir, des ensembles fastueux. Autour d'une Marie encore juvénile incarnée par Francesca Aspromonte, toute l’équipe porte cette résurrection avec |
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