Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble:  |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
|
Analyste: Jérémie Bigorie On connaît peu aujourd’hui Domenico Mazzocchi, dont on fêtait en 2015 le trois cent cinquantième anniversaire de la mort. Le disque l’a peu honoré excepté un notable enregistrement de La Catena d’Adone (Alpha) Ce contemporain de Francesco Cavalli, s’il manifeste une maîtrise parfaite du stile moderno à même d’ouvrir le champ des affects, apparaît surtout comme un disciple de Carlo Gesualdo, ainsi que l’atteste sa fidélité à la forme du madrigal polyphonique qu’il enrichit d’un vocabulaire harmonique des plus fleuris. Un soin tout particulier pour l’instrumentation émaille en outre ses manuscrits. Une parure de timbres qui revêtit aussi bien le texte latin du Cantique des cantiques que les chants italiens de La Jérusalem délivrée. Dans la notice, le musicologue Cédric Costentino considère Mazzochi comme le précurseur de l’oratorio, avant même Giacomo Carissimi, bien que la part la plus significative de son oeuvre dans ce genre ait été perdue. L’absence des textes empêche malheureusement de goûter pleinement les intensifications phonétiques auxquelles se livrent les interprètes. Comme chez Monteverdi, l’écriture, majoritairement à cinq parties, se révèle une somme de voix individuelles dont les mouvements génèrent frictions et vides des plus suggestifs. On est heureux de retrouver le geste souple de Gabriel Garrido et le continuo frémissant de l’ensemble Elyma (superbes instruments à cordes pincées). Furio Zanesi accuse quelques signes de fatigue que rattrape une musicalité de tous les instants. Maria Cristina Kiehr et Claire Lefilliâtre, enchantent par leur sensibilité souveraine. Une excellente introduction à l’univers du compositeur. |
|
|
Consultez d'autres mois / Browse other months
|
|
|
|
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |
|
