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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Roger‑Claude Travers La soprano néerlandaise a choisi les oeuvres les plus élégiaques composées pour La Pietà avant le départ pour Mantoue (1718). Son Vivaldi prodigue en douceurs, aspire à la sérénité. Le choix des chants sacrés est soigneusement filtré pour que ni l'opéra, ni l'ivresse rythmique ne s'invitent dans l'aventure, à l'exception de la Sinfonia en ré RV 125, aux effluves nettement profanes.
Même si Internet pourvoit aux
documentations défaillantes, regrettons l'absence du texte des oeuvres en
latin ou italien, et a fortiori de traduction française. Ou peut‑être
faut‑il s'en réjouir, tant les détails maniérés de prononciation desser-vent
le mot. Les phrasés plutôt atones manquent de relief. Dans le Laudate
pueri, Johannette Zomer ne peut pas rivaliser avec Patrizia Ciofi ou
Gemma Bertagnoili, que Biondi et Alessandrini imaginèrent fortes, sans
innocence. Comment louer le nom du Seigneur, dès la strophe initiale, sans
prendre le temps de bien articuler ?
La soprano avale les fins de phrase et multiplie les artifices. Étrange façon, dans Sit nomen Domini, de lancer une note blanche forcée, sans vibrato qui se termine par un petit trille à la manière d'un grelot. Les tentatives d'ornementation sophistiquée dans I'Amen sont mieux venues. Les airs de la Juditha triumphans, prières vibrantes, véhicules d'affetti délicats, restent des coquilles vides.
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