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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Roger‑Claude
Travers Pénultième opus gravé par L’Arte dell'Arco pour le cycle Brilliant, La Cetra (Douze concertos op. 9) fait partie des recueils vivaldiens parus à Amsterdam qui ont le plus inspiré Federico Guglielmo, avec un Estro armonico superbe et une des meilleures Stravaganza du marché. Ses concertos de prédilection, comme le no 10 par exemple, restent les plus techniques, destinés par Vivaldi à un virtuose confirmé. La lisibilité des plans de l'orchestre, dégraissés à un instrument par partie, convainc, là où les Holland Baroque de Rachel Podger, qui domine la discographie pour ce qui est de la partie soliste, n'avaient pas tant de réactivité épidermique. La dynamique est bondissante, ponctuée mais jamais perturbée par un continuo élaboré.
L’interprétation de référence serait presque à la portée de Guglielmo si le
violon vivaldien parlait autant à son âme qu'à ses doigts. Là, la sensible
Rachel nous manque. L'approche vigoureuse du Trévisan, objective et maîtrisée, a
de la tenue ‑ toujours ‑ mais peu d'affect. Certes, il étonne parfois, comme cet
agréable Largo du no 3, bien respiré, presque chuchoté, ou celui
du no 4 détendu et enfin poétique. Et surtout dans l'Allegro final
du no 5 si théâtral et même exhibitionniste dans sa cocasse arrogance. Il
déçoit aussi, en osant une fantaisie alla Biondi dans le finale du no
6, en faisant rebondir sèchement, le temps d'un solo, l'archet sur les
cordes, ou en pressant le tempo de largo à andante dans le no 7. L'entrée
des archets en carillon dans le no 1 n'est guère plus heureuse. Ces
quelques réserves ternissent à peine les qualités d'une version recommandable.
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