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Diapason # 647 (06/2016)
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Brilliant Classics
94901BR 




Code-barres / Barcode : 5028421949017

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction ~ (Très approximatif)
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Analyste: Xavier Bisaro

 

Cette intégrale rappelle à l'évidence celle de Manuel Tomadin (Stradivarius, cf. no 642). Choix d'instrument équivalent ‑ un orgue récent inspire par la facture de Schnitger ‑, interprète appartenant à une même « nouvelle génération », et une appréhension également informée de la musique nord‑allemande du XVIle siècle. Seul l'ordonnancement du programme et une poignée de secondes d'enregistrement distinguent les deux sommes rivales. Au jeu des comparaisons, la nouvelle n'est pas certaine de l'emporter. D'une belle présence malgré une acoustique de hall de gare, l'orgue de Battipaglia ne laisse pas entendre des timbres aussi racés et cohérents que celui de Pinerolo. Comme une conséquence de cet écart, les registrations, moins inventives, sont loin du kaléidoscope sonore propre aux grands orgues hanséatiques.


La manière d'Emanuele Cardi risque de décevoir les oreilles attentives aux détails. Ses fondamentaux sont en phase avec le répertoire : restitution vivante de la polyphonie, caractérisation réussie des « panneaux » des grandes pièces sur choral, sans oublier la nécessaire simulation de la nature semi‑improvisée de cette musique. S'appuyant sur les mêmes qualités, le style de Tomadin emmène l'auditeur beaucoup plus loin. Fort d'une palette de touchers plus variée et d'un imaginaire plus contrasté, il parvient à mettre en tension chaque niveau de l'architecture des plus vastes oeuvres, et jette un éclairage particuIier sur leurs moindres recoins. Tout se, passe comme si Cardi jouait de l'orgue en pensant à... l'orgue, alors que Tomadin le fait rivaliser avec les voix les plus subtiles et les instruments les plus agiles. Simple différence de conception ? Elle apparaît pourtant cruciale au moment de comprendre ce qui sépare une très bonne intégrale d’une réalisation mémorable.

 

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