Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Roger‑Claude Travers Toute l'oeuvre imprimée de Vivaldi à Amsterdam : Federico Guglielmo a attendu d'avoir livré l'essentiel des opus concertants pour en venir aux sonates (un coffret regroupant l'ensemble est déjà disponible chez Brilliant). La réussite des quatre premiers opus, culminant avec un remarquable Estro armonico, ne s'est plus renouvelée. Comme récemment Il cimento op. 8 et surtout L'Opus 10, cet Opus 5 laisse un sentiment d'inaccompli. La faute en revient pour partie à Vivaldi, qui a confié à l'éditeur un cadeau empoisonné. Sacrifiant à la mode galante, ces sonates pour un ou deux violons à la ligne mélodique suave et aux basses simplifiées mettent l'interprète à nu, sans l'espoir de se cacher derrière une technique flamboyante ou des artifices dans l'art de diminuer.
Que Federico Gugliemo se console. Personne avant lui n'a su donner vie à ces guirlandes fragiles. Il s'en tire plutôt moins mal que les autres. Sa modestie est même un plaisir dans les préludes rêveurs ou onctueux, enrobés d'accords d'orgue. Le continuo clavecin‑violoncelle souligne avec naturel la tonicité rythmique des gavottes. Mais dès que Vivaldi allège son écriture jusqu'à une naïve simplicité, comme dans la petite Giga de la Sonate no 1 ou la Corrente de la no 2, L’Arte dell'Arco est embarrassé. Quelques épices ornementales n'y changent rien. L’esprit galant ne s'exprime pas en formules, mais par un ressenti qui échappe aux solides Trévisans.
|
|
Consultez d'autres mois / Browse other months
|
|
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |