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Naïve |
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Pierre
Doridot Dmitry Sinkovsky est un des plus grands violonistes baroques de cette génération montante et talentueuse. Nous nous rappelons sa confrontation avec Riccardo Minasi, surenchère musicale qui faisait fi des subtilités. Et puis il y eut ces Concertos « Pour Pisendel », ébouriffants. Nous concluions par ces mots: « Chapeau bas, voici un nouvel arrivant dans la cour des grands violonistes de la musique baroque ». Ce qui est confirmé par ces Quatre Saisons, car subtilités il y a avec un « Printemps » où la nature s'éveille, les oiseaux sur leurs branches nous charment, le chien aboie juste ce qu’i1 faut. Mais il y a comme un dérèglement climatique. À vouloir jouer dans la surenchère, cette virtuosité exubérante finit par ébouriffer: vous serez certes épatés par les premières notes de « L'Automne » (pl. 11, 1’45"), mais trop c'est trop (Pl. 11, 2'20"). Les exemples caricaturaux sont légion. L’ivrogne est sérieusement alcoolisé..., l'hiver est sibérien, Venise est prise dans les glaces... Ceci dit, avoir utilisé la harpe comme instrument de continuo à la place du clavecin apporte une couleur nouvelle qui ne manque pas de surprendre. Mais la surprise peut plaire ou déplaire...
De surprise en surprise nous allons, notre violoniste troquant son archet pour interpréter avec un certain talent deux pièces vocales de Vivaldi. Son registre de contre‑ténor est cependant pris en défaut régulièrement dans les graves. Pour être franc, nous le préférons violoniste. Nos références en matière de virtuosité pour les Quatre Saisons demeurent Radulovic‑Double Sens (Decca) et Antonini ‑Il Giardino Armonico (Teldec).
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