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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jacques Meegens Opposer la spontanéité du musicien et la science du musicologue ? Inépuisable préjugé démenti par Leones et son chef Marc Lewon, aussi talentueux interprète que rigoureux chercheur. Ce fin spécialiste du Moyen Age germanique nous révèle, au sein d'un programme minutieusement choisi, plusieurs pièces reconstituées par ses soins.
Un motet d'Isaac (qui donne son nom à l'album) y côtoie des chansons de Neidhart von Reuental, d'Oswald von Wolkenstein ou une page sacrée d’Hofhaimer, avec quelques incursions vers l'Italie et l’Ars Nova français. L’anthologie visite tous les genres et les styles, balaie trois siècles, de Frédéric Barberousse à Maximilien Ier, mais trouve sa cohérence dans des sources manuscrites germaniques du XVe siècle. Quatre instrumentistes soutiennent les chanteurs. La rondeur des polyphonies, enrichies par la sonorité particulièrement pleine des vièles et des violes, séduit autant qu'elle convainc. La part la plus marquante de l'album arrive avec les monodies où Els Janssens‑Vanmunster et Raitis Grigalis, sous l'influence sensible du groupe Sequentia, déclament avec conviction les chants des Minnesänger, collègues allemands de nos trouvères. L’absence des textes dans le livret est un vrai souci pour un programme si rare l'éditeur essaie de se faire pardonner sur son site Internet.
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