Texte paru dans: / Appeared in:
Harmonia Mundi |
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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Philippe
Venturini Sans avoir entendu Bernard Richter, premier Castor de Raphaël Pichon à Bordeaux, on s'étonne de le voir remplacé par Colin Ainsworth à Montpellier d'où vient cette captation de concert. Pas toujours à son aise en 2003 dans l'enregistrement de Kevin Mallon (Naxos), il se montre désormais dépassé par le rôle, étranglé dans l'aigu et incapable de phraser. En comparaison, son frère, le Pollux de Florian Sempey, superbe de présence et de diction, semble trop monolithique et claironnant, Hercule invincible plus qu'amoureux et frère sensible. Clémentine Margaine incarne une Phébé manifestement mécontente de constater que Castor lui préfère sa soeur, la tendre Télaïre d'Emmanuelle de Negri.
Comme récemment, Gardiner, Haïm et Niquet, Pichon choisit la seconde version de l'opéra. Privée de prologue, plus concise, elle souffre cependant d'une chute de tension dans son troisième acte central (la rencontre entre Pollux et son père Jupiter) et doit s'accommoder de personnages prévisibles. Il faut alors une direction contrastée et dramatique. Or, l'acte des Enfers manque d'effets et de violence. En revanche, le chef et son orchestre atteignent de singuliers moments de plénitude dans les épisodes plus sereins ou mélancoliques (accompagnement de Télaïre). En attendant une interprétation plus aboutie de la version de 1754 nous continuerons à suivre les amours contrariées de Caetor et Pollux dans celle de 1737 défendue par Christie et son équipe (HM).
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